Punk-Rock Station
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L'histoire "Punk"

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Message par Emi Sam 4 Mar - 18:09

À l'origine aux États-Unis, le mot punk décrit le rock'n'roll basé sur des guitares électriques des groupes « Garage » des 60's tels The Seeds, The 13th Floor Elevators et des groupes de Detroit, The Stooges et MC5. Ce qui est maintenant appelé 60's punk pour éviter une confusion.

Les influences du punk-rock sont aussi des groupes de glam rock tels que The New York Dolls, mais aussi les groupes de rock anglais comme The Who et les artistes de l'avant-garde new wave newyorkaise (Patti Smith, Suicide, Television). On constate un fort désir de retourner à la spontanéité et la simplicité du rock primitif et un rejet de ce que les punks ont vu comme prétentieux, mercantile et pompeux dans l'arène du rock des années 1970, engendrant les formes grandiloquentes du heavy metal et du rock progressif. Par contraste, le punk a délibérément renforcé la simplicité de ses mélodies, refusant toute démonstration ostentatoire de virtuosité et engageant n'importe qui à former son propre groupe dans sa cave ou son garage. Les paroles ont apporté une nouvelle radicalité d'expression dans les sujets politiques et sociaux, traitant souvent de l'ennui urbain et du chômage. Les thèmes sexuels étaient abordés et ne se limitaient plus à l'amour sublimé qui était chanté ailleurs.

Aux États-Unis, ce sont les Ramones en particulier qui vont poser les jalons du punk US dans une version qui reste alors très rock'n'roll. Richard Hell est un autre jalon important, tant pour l'image (T-Shirt déchiré) que pour le son avec son titre Blank Generation.

Les véritables débuts du mouvement sont les premiers concerts des Sex Pistols en Grande-Bretagne et la sortie de l'album Never Mind the bollocks. À partir de là et des premiers scandales, le punk, médiatisé, enflamme une partie de la jeunesse et suscitera un véritable engouement et aussi une très vive hostilité qui sera un de ses engrais essentiels.

L'expression punk reste donc associée encore aujourd'hui à la vague de la période 1976-80, incarnée par les Sex Pistols, The Clash, The Damned, X-Ray Spex, The Ramones etc., une nouvelle forme d'énergie, d'esthétique et de radicalité prenant le pas sur la contestation hippie qui l'a précédée.

L'influence du mouvement situationniste est évidente dans une grande partie du comportement et des codes artistiques. Ce courant pourrait être vu comme l'avant-garde du mouvement punk britannique, avec les Sex Pistols et leurs satellites : le modèle Jordan et le Bromley Contingent (leur cercle rapproché), la boutique Sex de Malcolm McLaren et de la couturière Viviane Westwood, The Flowers Of Romance etc. C'était une direction consciente prise par Malcolm McLaren, le manager des Pistols, particulièrement évidente dans l'approche artistique du graphiste pro-situ Jamie Reid, qui avait précédemment travaillé dans les revues Suburban Press et King Mob.

Les pochettes de disques, dans les mains des designers punk, servent d'instrument de détournement des valeurs sociales et de la culture populaire comme la pochette du disque des Dead Kennedys Take this Job and Shove It.

Au moins aussi importante que la musique est la culture associée, anti-« establishment ». Au départ, le punk est anti-mode et c'est un de ses intérêts principaux : chacun est libre de créer et de s'habiller vraiment comme il le désire, le punk offre une liberté nouvelle. Pourtant la petite histoire n'a gardé du punk que les symboles : les épingles à nourrice utilisées comme bijoux, les coupes de cheveux extrêmes et colorées comme la crête mohican, le piercing (souvent avec des goupilles de sécurité), le tatouage et la réappropriation « artistique » des vêtements de masse. Après le punk pauvre est apparu le « punk chic », recyclage commercial et industriel de ce qui en 77 s'inventait dans la rue. Au-delà du nihilisme prétendu ou affiché, le punk est un mouvement assez largement créatif et solidaire, un mouvement profond qui a posé les bases de différentes alternatives sociales et économiques.

La scène punk s'est exportée mondialement, a créé une scène propre avec ses labels (Rough Trade, Factory, New Rose, Bondage Records..) et concerts alternatifs autogérés. Les groupes punk alternatifs comme Bérurier Noir ou Crass ont imposé des places de concert moins chères, les Travellers ont inventé des modes de vie alternatifs, le mouvement des squats alternatifs est également issu de l'autonomie active voulue et animée par l'esprit originel du mouvement, qui cherche d'abord à vivre autrement et remet en question le mode de vie bourgeois traditionnel.

La vague punk a vu naître également une presse underground et parallèle, les fanzines créés par des amateurs. Aux États-Unis Maximum Rock'n'Roll et Flipside menaient le mouvement, en Angleterre Sniffin'Glue, en France New wave (réapparu en 2004), On est pas des Sauvages, Hello Happy Taxpayers, etc. Chaque scène locale a eu au moins son fanzine édité avec des informations, un graphisme différent, des entrevues avec les groupes locaux ou en tournée. Le magazine Factsheet Five a énuméré et chroniqué les milliers de publications underground des années 1980 et 1990.

Dès sa naissance à la fin des années 1970, le punk côtoie et échange avec d'autres cultures underground comme le reggae (le "punky reggae party" de Bob Marley et Lee Perry) ou le ska, aboutissant à des groupes comme The Specials, Madness ou The Selecter.

Par ailleurs, il inspire très fortement, de par ses convictions, des groupes « hybrides », à la frontière du hard rock et du punk tel Motörhead, Nashville Pussy…

Le punk a eu une influence durable sur toute la musique contestataire, dans la continuité de la culture underground des seventies qui subsiste un peu partout aux États-Unis, en Angleterre, en France et bien ailleurs. À noter que c'est dans l'émission de Guillaume Durand Campus d'octobre 2005 qu'on a pu voir à la télévision française sans doute les premières images d'une video de Métal Urbain, près de 30 ans après.
Emi
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