Green Day

Bio du groupe PART 1/5

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lOn dit de Green Day qu'ils ont révolutionné le style punk. Avec leur attitude irrévérencieuse et leur musique pour le moins décapante, le groupe californien s'est créé une niche de choix dans l'industrie du disque. L'aventure a commencé en 1987 alors que Billie Joe Armstrong et Mike Dirnt, deux bons copains du secondaire, décidèrent de fonder leur propre groupe afin de fuir la platitude de leur banlieue ouvrière de Rodéo, en Californie. La formation se nommait Sweet Children et était composée uniquement de Billie et Dirnt. Le groupe se produisait au Rod's Hickory Pit, un restaurant où la mère de Billie Joe travaillait comme serveuse et où le père de Mike était cuisinier. Deux ans plus tard, adieu Sweet Children… bonjour Green Day ! Le groupe devint un trio alors que le batteur Al Sobrante (alias John Kiftmeyer) se joignit à la formation. Aussitôt, Green Day se mit au travail : production d'un premier EP intitulé "1000 hours" ; sortie, en 1990, de « 39/smooth » leur premier album, sur étiquette Lookout! Records et début d'une grande tournée américaine organisée par Sobrante. En cours de route toutefois, Green Day perdit les services de son batteur et…organisateur ! Ce dernier, préférant se concentrer sur ses études universitaires plutôt que sur la musique, fut remplacé par Tre Cool.
lEn 1992, Green Day concocta un second album intitulé « Kerplunk », toujours sur étiquette Lookout! Celui-ci obtint un certain succès dans le milieu underground avec des ventes atteignant plus de 50 000 exemplaires ! Début 1993, la tournée pour l’album « Kerplunk » touche à sa fin et, désireux d’aller encore plus en avant, BJ, Mike et Tré étudient les diverses propositions des labels qui les courtisent. Alors qu’ils auraient pu choisir de quitter Lookout records pour rejoindre le catalogue estampillé punk rock d’Epitaph Records, Green Day prends le parti en avril de signer sur une véritable major, Reprise Records ( filiale de Warner Bros.). La rencontre avec le directeur artistique du label, Rob Cavallo, constituera le tournant de cette décision. Fort de sa double casquette de directeur artistique et de producteur indépendant, Cavallo sera rapidement recruté pour produire les nouvelles compositions du groupe.
lMême si le changement de Label engendrera son lot coutumier de complaintes de fans frustrés de se faire voler « leur groupe », l’album débarque chez tous les disquaires du monde entier le 1er Février 1994. Ouvert à la discussion et aux compromis avec son nouveau boss, Green Day abandonne le titre Liquid Dookie pour ne garder que « Dookie » . A noter que, des 14 titres présents sur le CD, « Welcome to paradize a déjà été enregistrer dans une version antérieure pour « Kerplunk ». Pour les autres morceaux les sujets de prédilections de Billie Joe sont au programme, les drogues dans le Burnout d’ouverture, la solitude et l’ennui dans Longview, les déceptions amoureuses sur Chump et sassafrass Roots, la paranoïa sur Basket Case, sa bisexualité supposé sur Coming Clean, le second mari de sa mère sur In The End, ou encore comment Mike s’est cassé les deux bras suite à une bataille de polochons avec son ex-femme sur Pulling Teeth ! En titre caché, Tré est entièrement responsable (chant inclus) de l’énigmatique All By Myself, entièrement dédié à la masturbation et enregistré lors d’une soirée entre potes. Aidé par l’expérience de Reprise Record, Dookie explosera quelques mois après sa sortie, alors que le clip du premier single, Longview est d’ores et déjà largement joué sur MTV. Néanmoins, le trio ne tombe pas dans le piége de cette alliance Major/TV et garde une image très Punk Rock dans cette première réalisation au ridicule budget de 300 $. Filmé dans l’appartement de Billie Joe et Mike. Cette vidéo marque d’ailleurs le début d’une longue collaboration avec le réalisateur Mark Kohr.

lL’été 1994 va porter Green Day au sommet des charts et à la une des magazines, grâce tout d’abord au second single imparable, Basket Case. Mais aussi à la période charnière que constitue l’année dans l’histoire du rock. Depuis 3 ans, tous les yeux sont rivés sur Seattle et Nirvana qui expose son talent au monde entier. Mais, un matin d’avril 1994, alors que les yeux de Kurt Cobain se ferment à tout jamais, c’est le mouvement grunge tout entier qui meurt d’une balle dans la bouche. Après quelques semaines de deuil, le monde se doit de continuer et les critiques rock de trouver un nouvel étendard. C’est de cette situation que Green Day a profiter sans en être conscient en envoyant aux radios son Basket Case. Billie Joe se souvient de ce jour maudit de printemps 1994: « Nous étions en train de discuter du concept pour notre nouveau clip, le lendemain de notre retour de tournée. Nous étions à Seattle la veille. Quelqu’un nous avait dit qu’il venait de se suicider mais on n’était pas encore sûr qu’il s’agissait vraiment de Kurt. Et Mike a juste dit à ce moment là: Ok, mettons nous au boulot à propos de ce clip ». Aujourd’hui culte, plus de 10 ans plus tard, Basket Case a été originellement filmé en noir et blanc avant d’être colorisé, ce qui donne ce grain singulier à l’image. Matraqué sur MTV, Basket Case squattera 5 semaines de suite la 1ére place des Singles Modern Charts. Dans ce contexte plutôt positif, où une vraie dynamique prend forme autour du trio rien de tel alors qu’un incident médiatique pour asseoir sa crédibilité punk rock. Le groupe en provoquera un, après sa participation au LOLLAPALOOZA, en prenant leur pied à l’occasion du festival de Woodstock 94 ( Voir document sur Woodstock 94). Un mois plus tard, malgré eux cette fois, une nouvelle péripétie survient à Boston le 9 septembre, lors d’un show gratuit organisé par la radio WTK. Alors que quelques milliers de fans sont attendus, c’est 100000 adeptes de GD qui se pointent, font tomber les Barrières, agressent les forces de l’ordres débordés et font régner la panique dans tout Boston. Plusieurs Blessures et une soixantaines d’arrestations constitueront le Bilan de cette journée. De retour à New York le 5 décembre, au mythique Madison Square Garden pour un show caritatif de lutte contre le SIDA, la toute dernière prestation pour Dookie, à 2 heures du matin, sera marqué par leur rappel, au cours duquel BJ jouera She nu sur scène ! L’Amérique puritaine est choquée tandis que les fans redemandent et lance une pétition pour que le chanteur réédite son fameux strip-tease. Green Day est récompensé à la fin de l’année aux Grammy Awards, ils repartiront avec la statuette de la Best Alternative Performance. Début 1995, le succès est total et un 3éme single tourne sur les ondes, When I come around. Khor est encore derrière la caméra et la chanson ne bougera pas de la première place des Singles Modern Charts pendant 7 longues semaines. Green Day a lâché 5 millions d’exemplaires de Dookie en Amérique et 12 millions au monde entier.

Plus ou moins poussé par le maison de disques, le groupe ne prends pas le temps de digérer ce nouveau succès, surfe sur la vague et enchaîne directement sur la compositions d’un nouvel album en 1995. L’équipe reste inchangé et Rob Cavallo supervise à nouveau le projet. Intitulé « Insomniac » ( le titre du travail était tight Wad Hill ), l’album sort le 10 octobre 1995. Le titre est directement inspiré des longues nuits de Billie Joe, rythmées par les pleurs de son enfant « Joey » pendant lesquels il a beaucoup composé pour ce disque. Toujours aussi accro à l’utilisation de chiffres pour leurs chansons ( une caractéristique du groupe à ses débuts), 86 est une conséquence directe du succès de Dookie. Billie Joe y évoque comment le groupe s’est fait traiter de vendu, une fois la tournée achevé, lorsqu’ils ont recroisé le public punk underground de leur débuts. Sa femme, est une nouvelle fois le point central d’une chanson, ici Wesbound Sign. Les crises d’anxiété de BJ et Mike sont relatées dans Armatage Shanks et Panic Song, alors que la drogue est une nouvelle fois un des sujets centraux comme dans Geek stink Breath. Lorsque le disque sort, il entre dés sa première semaine second du Billboard Américain. Mais si l’album s’écoule rapidement dans les magasins, aucun de ces singles n’arrivera à connaître le succès autant que Longview, Basket Case et When I come Around. Probablement la faute à un clip beaucoup trop gore pour le premier extrait, Geek Stink Breath, présentant de très prés une sanglante opération dentaire. Le second, Stuck With Me, sera mis en image, mais jamais commercialisé. Le même sort sera réservé à Walking contradiction, malgré les 300000 dollars investis dans le clip. Ultime mise en images de cette album, une dernière vidéo, combinant Jaded et Brain Stew sera mise en boite mais ne connaîtra pas elle non plus autant de succès que les réalisations de 1994.
lAu printemps 1996, épuisé après tout de même 2 millions d’exemplaires d’ « insomniac » en 6 mois.

lDans le même esprit, la chanson Reject est, elle, la réponse à une lettre envoyée par une mère outrée par les paroles d’Insomniac, un album que son fils de 8 ans s’est fait offrir. Les paroles reprennent les idées avancés de BJ dans le courrier qu’il a personnellement envoyé à la maman en question : « Quelle est la différence entre vous et moi ?/ Je fais ce que veux et vous faites ce que l’on vous dit de faire/ Alors écoutez et fermez votre gueule/ Ce n’est pas bien grave, je vous reverrai en enfer ». Cette contradiction entre des compositions plus alambiquées et une rock’n’roll attitude toujours aussi détonante, Green Day va en user pendant toute la promotion de Nimrod. Le 11 novembre 1997, à peine un mois après la sortie du nouvel album, le groupe se produit au Tower Records de New York pour un showcase en plein Broadway.
Pendant que le groupe incite le public à déclencher une émeute dans le magasin, BJ n‘hésite pas à taguer « Nimrod » en noir et rouge sur les murs, asperger les bacs à CD’s de bière puis à slammer dans le public, pour se retrouver percher sur une fenêtre sur laquelle il taguera « Fuck You » avant d’exposer ses fesses aux passants dans la rue ! Après une tournée européenne qui fait halte par Paris à l’Elysée - Montmartre le 3 février et le 21 au Transbordeur de Lyon, le trio s’envole en Avril pour semer la zizanie en Australie. Sur le plateau de l’émission TV Recovery, ils ne se gêneront pas pour interpréter le politiquement incorrect The Grouch en lieu et place de leur single. Après avoir désaccordé les instruments de l’orchestre de l’émission, les 3 amis seront gentiment reconduits vers la sortie par les molosses…
lParadoxalement, ce chaos se produit pourtant alors que les radios du monde entier ne cessent de diffuser le second single extrait de Nimrod, la ballade mélancolique Good Riddance (Time of Your Life) . En aucun cas représentatif de l’esprit punk Rock du groupe, cette chanson interprété par BJ en solo reste à ce jour la plus populaire de Green Day. Elle atteindra la seconde place des Modern Rock Charts et sera utilisée dans deux épisodes d’Urgences (Noah Wyle, qui joue le rôle du Dr Carter, apparaît deux fois dans le clip Good Riddance) et surtout lors de l’ultime épisode de la série culte Seinfeld (le record d’audience de tous les temps pour le dernier épisode d’une série télévisé). Les sombres paroles de la chanson seront parfaitement transposées à l’écran par l’éternel producteur des vidéos du groupe Mark Khor. A la guitare acoustique, Billie y joue seul, assis sur le lit de sa chambre dont le sol est recouvert de photographies (en allusion à Scattered également sur Nimrod) en alternance avec des plans de divers individus saisis dans leur vie de tous les jours dont Mike faisant le plein d’essence et Tré assis sur un trottoir. Après l’énorme succès de Good Riddance, BJ rebranche sa 6-cordes pour le 3éme single, Redundant. En accord avec le titre du morceau (« Redondant » en français), le clip propose la même scène en boucle en arrière plan derrière le groupe. Plus expérimentale, la vidéo pour l’instrumental Last Ride In (single non commercialisé) sera auto produite par Green Day et réalisé à partir d’images d’archives personnelles. On peut y apercevoir chaque membre aussi bien dans leur vie de tous les jours que dans leur habitudes frasques scéniques : BJ sautant dans le public du haut d’enceintes, Tré mettant le feu à sa batterie. Ultime titre extrait de Nimrod, Nice Guys Finish Last sera utilisé en tant que single pour la BO du film Varsity Blues. L’hilarante vidéo met en scène un show de GD sous la forme d’un match de foot US. On peut y voir le groupe se préparer physiquement et mentalement dans les vestiaires avant la prestation. Une fois dans le stade, le combat est rude avec un fan qui parvient à plaquer BJ sur scène avant que le trio ne termine tout de même triomphant.

Avec « seulement » 2 millions de copies lâchées à travers le monde, Nimrod ne parviendra pas à dépasser ni même égaler le succès d’Insomniac ou Dookie. Le bilan n’est pas négatif pour autant, puisque le groupe a su gagner grâce à cet album la reconnaissance de tous.
lMatures dans leur musique mais aussi en dehors de la scène, Billie Joe, Mike et Tré ne sont plus les ados de leurs débuts et décidèrent de consacrer du temps à leurs familles après le succès de Good Riddance (Time Of Your Life). La vie de couple de chacun devient leur priorité pendant prés de deux ans, surtout pour le chanteur dont le mariage avec Adrienne est alors dans une mauvaise passe. Ils ne referont parler d’eux qu’a la fin 1999, avec leur participation au New Young’s Bridge School Benefit, pour la toute première prestation acoustique de leur carrière. Le show est organisé les 30 et 31 octobre 1999 à Montain View en Californie, et Green Day se fend du même set les 2 soirs: Geek Stink Breath, Hitchin’ a Ride, Warning (inédit à l’époque), Longview, She, King For a Day, When I Come Around, Scattered et bien sur Good Riddance (Time Of Your Life). Ces deux dates guideront Green Day vers le chemin des studios peu de temps après. Le groupe cherche à évoluer, et Scott Lit, le producteur du MTV Unplugged de Nirvana, est préféré de Rob Cavallo (il reste quand même producteur exécutif) pour produire les nouvelles compositions. Il est néanmoins rapidement remercié et Green Day poursuit l’enregistrement seul, au studio 880 à Oakland. A l’été 2000, l’album est bouclé, mais le trio, au lieu de sortir le disque immédiatement, se lance dans une aventure à laquelle ils ne ce sont encore jamais frottés : Le festival Punk Rock Institutionnel Vans Warped Tour ! Avec une set List carton, le groupe enflamme les foules tous les soirs pendant 2 mois. Jamais le festival n’avait à ce jour connu pareille affluence ! Lorsque Warning débarque, à la rentrée, le 3 octobre 2000 (l’édition limité propose un très beau livre de 52 pages). Le ton s’est radouci pour un son plus folk. BJ fait référence à ses expérimentations en studio Castaway avec des allusions dans les paroles à Bob Dylan et Bruce Springsteen. Afin d’étayer les compositions au maximum, le groupe a fait appel pour la première fois à un second guitariste pour l’enregistrement en la personne de Jason White. Il deviendra un collaborateur récurrent puisqu’il jouera également sur scène avec eux pour les différentes tournées à venir : le Warning Tour, le Pop Disaster Tour et l’American Idiot Tour. Pour l’anecdote, Jason apparaissait déjà dans le clip de When I Come Around pour un baiser devant la caméra avec sa petite amie de l’époque. Jason et Billie collaborent également ensemble pour leur label, Adeline Records, sur lequel sort des versions vinyle de chacun des singles de warning. Et les deux jouent ensemble dans leur projet parallèle Pinhead Gunpowder. Alors que Green Day continue d’élargir les limites de son spectre musical, BJ, MD et TC n’hésitent pas non plus à pointer du doigt les groupes qui, d’après eux, stagnent dans un format radiophonique pop punk. Les paroles sans détours de Jackass – « Tout le monde aime les blagues mais personnes n’aime les abrutis/Et vous raconte sempiternellement les mêmes » - pourraient en effet adressées à Blink 182.

Les deux leaders d’alors de la scène punk rock US ne sont en effet pas connus pour s’aimer à la folie, même s’ils partageront ensemble, quelques années plus tard, les routes du Pop Disaster Tour. Le premier single, Minority, un des seuls titres proches du Green Day que l’on connaît, sera quant à lui plébiscité puisqu’il atteindra la première place des singles Modern Charts US en seulement 4 semaines (le succès le + rapide d’une chanson de GD dans ce classements). Les extraits suivants de l’album, Warning, Waiting et Macy’s Day Parade, ne connaîtront cependant pas le même succès. L’album Warning ne dépassera pas le statut de Disque d’Or, cette album sera le moins populaire de toutes leur discographie. En bon punk, BJ ne semble néanmoins pas préoccupé par ce genre de considération et déclare même à cette époque qu’il ne pensait même pas être encore envie à l’age de 29 ans, qu’il ferait encore de la musique et qu’il jouerait dans un groupe. La tournée de Warning achevée à l’été 2001, l’heure est au bilan après 4 albums livrés à la major Reprise Records. Face à un avenir encore incertain, le trio joue la carte du flash-back et résume sa carrière à l’aide d’une anthologie. Très sobrement intitulé International SuperHits!, un best of sort le 13 novembre 2001, soit 1 an et 10 jours après le film Charlie et ses Drôles de Dames (en V. F.) dont la pochette du disque est inspirée. Les 21 morceaux retracent les années Reprise Records de longview sur Dookie à Macy ‘s Day Parade sur Warning en passant par les incontournables Basket Case, Good Riddance et Minority. 2 nouveaux titres, Maria (déjà disponible sur le vinyl du single Waiting en version de prépod) et Poprocks & Coke (un clip non diffusé en TV sera d’ailleurs tourné), spécialement composé pour l’occasion, ouvrent le disque. Une intro les précède néanmoins et n’est autre qu’un extrait de l’interview de BJ en face B du vinyl Look For Love enregistré en 1977 à son 5éme anniversaire. Autre bonus de cet international Superhits!, la chanson J.A.R. (Jason Andrew Relva) (également en BO du film Angus). Cette chanson est un hommage à Jason Thirsk, qui était le batteur de Pennywise et un ami proche de Mike Dirnt, décédé le 29 juillet 96 – soit quelques mois après son départ du groupe – des suites d’une blessure par balle. La thèse du suicide n’a jamais été officiellement reconnue. Sans oublier le DVD International Supervidéos! en format VHS et DVD (sans aucun bonus additionnel). Malgré cette événement, ce n’est que bien plus tard en printemps 2002 que le groupe se décide à promouvoir le disque sur scène. Aux Etats-Unis, Green Day partage l’affiche du Pop Disaster Tour avec l’autre icône du punk mélodique Blink 182, à ce moment là en pleine promotion de son album Take Off Your Pants And Jacket. Cette tournée uniquement programmé aux US est succès phénoménal, et les caméras n’ont en rien raté ça, elles iront même jusqu’à suivre les premières dates californienne dans leurs fiefs respectifs des deux formations pour un documentaire spécial. Des rumeurs persistantes relayées dans la presse quant à une éventuelle rivalité entre les musiciens des deux groupes attisent encore plus l’ambiance.

On se souvient ainsi de la chanson Jackass tirée de l’album Warning dont les paroles haineuses de Billie Joe pourraient avoir été écrites à l’encontre de Blink. Néanmoins, même si la bande de San diego a beau clore le show de ce Tour tous les soirs, c’est bien Green Day qui remporte largement le concours de l’applaudimètre. Avec un Greatest Hits sur le marché et un recueil de B-Sides prêt à investir les bacs des supermarchés quelques semaines plus tard, les interrogations relatives au futur de GD enflamment les passions. L’autre compilation, Shenanigans, sort le 2 juillet de la même année avec son lot de Reprise ( comme Outsider des Ramones… et des inédits déjà disponible en face B de certains single) excepté Ha Ha you’Re Dead spécialement composé par Mike pour l’occasion. Une 15éme chanson écrite par Tre Cool, D.U.I (Driving Under The Influent), était initialement prévue au tracklisting mais a finalement été écartée au dernier moment. En voici la preuve: sur le livret de l’album, l y a mentionné D.U.I mais avec les crédits masqués par une tache ^à la bombe de peinture! Le morceau devait finalement apparaître sur la version japonaise mais il n’en sera rien.
lEn 2003, après la sortie de ces 2 compilations sans que le groupe ne mentionne travailler de nouveaux morceaux en studio, des rumeurs annonce la mort du groupe. Même s’ils partagent leurs quotidiens depuis plus de 10 ans, le dialogue entre Billie Joe, Mike et Tre est difficile. Une situation envenimé par les soucis de chacun, le mariage de BJ bat à nouveaux des ailes tandis que Mike divorce avec Anastasia, la mère de sa fille Estelle. Tre lui aussi divorce (pour la seconde fois) d’avec sa femme nouvelle femme Claudia, mère de son deuxième enfant, Frankito. Billie Joe ira même à cet époque à envisager la suite de ses aventures en solo… Mais cette idée se limitera finalement à un rôle d’acteur dans un épisode de la série télévisé Haunted. Le 22 juillet 2003, c’est ensuite le label Shunk Ape Records qui enterre vivant le groupe en sortant le premier album en hommage au Trio de la Bay Area. Intitulé A different Shade Of Green (à ne pas confondre avec la chanson A Certain Shade Of Green d’Incubus), le disque propose 14 morceaux de Green Day repris par des groupes signés ou underground dont Worry Rock interprété par un certain Weezer! Quelques mois plus tard, c’est au tour de l’ancien label du groupe, Lookout Records, de dépoussiérer ses archives et de rééditer 1039/Smoothed Out Slappy Hours. Cette nouvelle version propose chaque chanson remastérisé à partir de bandes originales, un film d’époque de 20 minutes en partie multimédia, une interview radio ainsi que du live, le tout dans un digipack agrémenté d’un nouveau livret de 12 riches pages en photos exclusives.

En septembre 2003, alors que Green Day n’a pas livret d’albums en studio depuis Warning, 3 ans auparavant, un étrange disque paraît sur Adeline Records, ce label fut fondé par Jason White et Billie, et a pour propriétaire Billie Joe et Adrienne Armstrong… Répondant au patronyme de The Network, le quintet est composé des loufoques, Fink, Van gouph, The Snoo, Captain Underpants et Z apparaissent constamment masqué. Même si Green Day n’a à ce jour pas reconnu se cacher dérriére le masque de The Network, fort est à parier que Billie Joe, Mike et Tre sont (entre autres) les auteurs de ce LP Electro Punk new wave intitulé Money Money 2020 et sur lequel on reconnaît les intonations de Billie Joe. Cette escapade récréative après quelques show dans des clubs privés, le trio se remet enfin en début 2004 à retravailler ensemble dans le cadre de Green Day. Après tout de même quelques heures de travail avec un psychothérapeute de groupe à la façon Metallica à la même période. Alors que suffisamment de morceaux (dans la continuité de Nimrod et Warning) sont enregistré pour finaliser leur futur album, un voleur se fait passer pou un membre du groupe et dérobe les bandes dans le studio ! On ne les retrouvera jamais… Au lieu de tout réenregistré, le groupe prend le problème dans l’autre sens et décide de repartir à zéro en composant un nouveau disque!
De ces nouvelles sessions d’enregistrement, un premier titre sera dévoilé dès le 10 août 2004 sur la compilation Rock Against Bush : Volume 2. Instigateur du mouvement Punk Voter!, Fat Mike de NOFX poursuit sa noble entreprise de diabolisation de Georges W. Bush en sortant le disque sur son label Fat Wreck Chords. 3 mois avant l’élection présidentielle américaine, Green Day livre ainsi ici Favorite Son, Pamphlet à l’encontre de Bush Junior. Jamais Billie Joe et les siens s’étaient montré si impliqués politiquement et ce nouveau visage du groupe n’est pourtant qu’un avant goût de ce que le trio nous réserve avec son nouvel album. Tre Cool explique: « Il nous fallait refermer le chapitre du siècle dernier, commencer sur de nouvelles bases et se remettre en question pour essayer de refaire un album aussi fort que Dookie, tout en oubliant ce qu’on avait pu faire dans le passé. »
Puis l’année 2005, c’est écoulée et seulement les bonnes nouvelles sont arrivées, 10 millions de ventes, des trophées en pagaille, voila le bilan de cette année, la meilleur de leur carrière.